mardi 26 avril 2011

Geai Bleu (Cyanocitta cristata) à Laval en mai 2009

Photo prise par Georges Robitaille.


Description Haut de la page

Le Geai bleu (Cyanocitta cristata) est un peu plus grand que le Merle d’Amérique et mesure environ 30 cm d’une extrémité à l’autre. Il a la face blanche et la huppe, le manteau, les ailes et la queue bleus, parsemés de points noirs et blancs. Les mâles et les femelles se ressemblent beaucoup. La huppe, formée des longues plumes de la calotte, que l’on trouve chez de nombreux geais, se dresse ou s’abaisse selon l’humeur de l’oiseau. Lorsque celui-ci est très excité ou agressif, la huppe se hérisse en une pointe saillante. Lorsqu’il est fort surpris ou excité, elle s’incline vers l’avant. Lorsqu’il a peur, elle se déploie comme un écouvillon. Lorsque la huppe du Geai bleu se dresse, son pourtour est accentué par une raie noire qui lui couvre l’arrière de la tête et prolonge le large collier de sa poitrine. Toutefois, lorsqu’il se nourrit en compagnie d’autres geais, s’apprête à fuir ou se repose, la huppe est aplatie sur la calotte, ce qui donne à l’oiseau un air tout différent, un air quelque peu ébouriffé.

L’appellation scientifique du Geai bleu réunit des mots grecs et latins qui, dans l’ordre inverse, signifient « oiseau bleu, huppé, jacasseur » soit une désignation appropriée. Le Geai bleu appartient à la famille des Corvidés, qui compte une centaine d’espèces apparentées dont les corbeaux, les freux, les choucas, les corneilles, les pies et les geais. Certaines de ces espèces comptent parmi les plus grands membres de l’ordre des Passériformes, ou oiseaux chanteurs percheurs. La famille, qui est répandue un peu partout dans le monde, est le mieux représentée dans l’hémisphère nord. Ses origines remontent à très loin : des fossiles de Corvidés ont été retrouvés dans des dépôts miocènes vieux de 25 millions d’années.

Signes et sons

Le cri du Geai bleu est bien connu des promeneurs des forêts de l’Est de l’Amérique du Nord. Véritable sentinelle, il avertit de ses cris les autres oiseaux et les mammifères de la présence d’un prédateur. En outre, il crie souvent sans raison apparente. Henry David Thoreau, écrivain du 19e siècle, décrivait le son le plus caractéristique du Geai bleu comme étant un « cri glacial incessant », interprété de diverses façon comme ressemblant à thif, à djé et à pir. Le Geai bleu a une grande variété d’autres chants, dont un sifflement serein et musical — klou-lou-lou — et un doux gazouillis continuel entendu pendant la parade nuptiale.

Le Geai bleu se reconnaît de loin à son vol aisé : le corps et la queue forment une ligne droite et les battements d’ailes sont lents, mais le font pourtant avancer à une vitesse respectable.


Habitat et habitudes Haut de la page

Le Geai bleu occupe toute une variété d’habitats dans son aire de répartition, depuis les pinèdes de la Floride jusqu’aux forêts de conifères du Nord de l’Ontario. Il préfère, aux forêts denses, les forêts mixtes et décidues, surtout lorsque s’y trouvent des hêtres, des coudriers et des chênes. La plupart des Corvidés sont sédentaires, mais certains se déplacent, souvent par petits groupes, après la saison de reproduction.

Le Geai bleu s’est vite habitué à la présence des humains. Dans toute son aire de répartition, il recherche généralement les régions habitées plutôt que les régions sauvages, pourvu qu’il y ait quelques arbres. Dans les bois, il est généralement plus circonspect que dans les villes, où il est presque apprivoisé. Le geai qui revient fidèlement chaque hiver se nourrir à une mangeoire qu’il affectionne pourrait certainement toujours être le même individu puisque le baguage a révélé que certains vivent de dix à quinze ans. Il se peut que ces individus soient plus faciles à apprivoiser que la plupart des autres individus de cette espèce.

Référence :

Faune et flore du pays

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